Ce samedi 25 mai, notre voyage nous conduisait à Leuglay en Côte d’Or où se trouve la Maison de la forêt, à l’orée du futur Parc National des forêts de Champagne et de Bourgogne. Sous la conduite d’un animateur, Sylvain Boulangeot, nous sommes partis à la recherche des orchidées sauvages des sous-bois et clairières de ces plateaux calcaires du Jurassique. C'est l'occasion de découvrir et d'observer les plantes dans leur milieu, au fil des saisons.
En lisière de la route forestière, on pouvait observer l’orchis pourpre (Orchis purpurea), la listère à feuilles ovales (Listera ovata), la platanthère à deux feuilles (Platanthera bifolia), la céphalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia) aux fleurs blanches et la néottie nid-d’oiseau (Neottia nidus-avis).
Sur une pelouse plus sèche, l’orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), l’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) qui « explose » cette année, conséquence probable du réchauffement climatique, nous a précisé l’animateur.
Poursuivant notre chemin, l’orchis militaire (Orchis militaris) et ses fleurs à casque rose, l’orchis homme pendu (Aceras anthropophorum), l’ophrys mouche (Ophrys insectifera) très discret, accompagnés d’ancolies communes au joli bleu, de mélittes à feuilles de mélisse et du chardon à tige nue (Carduus defloratus).
Sur un talus, une curiosité du lieu, une orchidée hybride (O.pourpre x O.homme pendu), assez rare pour être signalée.
Plus loin, l’épipactis pourpre (Epipactis atrorubens) aux jeunes feuilles en cornet serré à sa sortie de terre, du muguet encore fleuri et le sceau de Salomon odorant.
Au pied de résineux, une rosette de feuilles basales réticulées, celles de la goodière rampante (Goodyera repens), orchidée peu fréquente.
Enfin, à flanc de coteau, accompagnés du polygala commun, les merveilleux sabots de vénus (Cypripedium calceolus)! et plus encore, une rareté, 2 sabots sur la même tige !
Puis une céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) prête à fleurir.
Dans le sous-bois se trouvaient l’épipactis à larges feuilles ou épipactis hélléborine (Epipactis helleborine), la céphalanthère à grandes fleurs blanches et larges feuilles (Cephalanthera damasonium).
Soit dix-sept espèces d’orchidées recensées ! Nous en aurions oublié l’heure du Pique-nique !
Ensuite, nous avons repris le car en direction du « marais du Cônois » situé à quatorze kilométres, à Bures-les-Templiers, un marais tufeux sur pente, répertorié dans l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF).
Après la descente dans une belle hêtraie, un sentier balisé sur pilotis nous a permis de traverser le marais au cœur duquel, entre les roseaux (Phragmites australis) pousse une orchidée à fleurs claires, l’épipactis des marais (Epipactis palustris), protégée au niveau régional.
La saison n’était pas assez avancée pour que l’on puisse découvrir des plantes rares et protégées comme la swertie vivace ou la gentiane pneumonanthe, des espèces à caractère montagnard qui ont pu s’installer dans le marais en raison de la géologie et du microclimat froid du lieu.
Au fond du petit ruisseau qui borde le sentier, se trouvaient des agrégations de tuf.
Le retour s’effectua sans encombre.
Un voyage en pays châtillonnais que nous n’oublierons pas de sitôt.
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